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FRAGMENT # 4

 

(LE CHEF DE CHŒUR :)
" Je ne commanderai point de meilleur soldat
Que celui que tu fus,
Ne baisse pas ta garde et reste auprès de moi,
Ju-
-das. "

 

(LE CHŒUR :)
" Juuuuu-das ! "

 

(CHEVAL 2 :)
Ce qu'il faut d'énergie pour survivre, ça te dépasse. Il faut que tu y ailles ; tu répètes : " Faut que j'y aille ", tu sens que ta voix traîne, hésite, se perd ; allez, lève-toi. " Merci, hein. " Tu es un garçon poli, même avec les Mexicains qui posent les bonnes questions. Tu prends ta valise ; il ne faut jamais oublier sa valise, ni ses carnets, sans quoi il finit toujours par vous arriver des ennuis, c'est une des lois incontournables de la nature humaine… Tu n'es pas un lâche, ni un lapin, tu n'es le lapin de personne ; tu es une bosse sur le front du siècle finissant. Tu es un fauve ; non, tu es la jungle où se tapit le fauve. Tu es tout un enchevêtrement de lianes qui pointent vers quelque part, de l'autre côté de l'arc-en-ciel. Tu n'es surtout pas un lâche. Tu es juste un tableau qui aurait trouvé son point de fuite. Tu es une drôle d'affaire à toi tout seul, et tu aimes cette idée-là ; tu es un grand vilain canard ; un méchant loup.
Les heures qui viennent de s'écouler t'ont l'air étrange ; à bien y réfléchir, leur étrangeté contamine aussi les années qui précèdent. Tu es tout contaminé, et tu sens bien que tu es ton propre antidote. Tu dis tout et n'importe quoi. Tu es tout et n'importe quoi. Tu te sens comme on se sent après avoir été sur le point de jouir sans y être parvenu. Tu reconnais d'ailleurs que tu n'as jamais bien su donner dans la jouissance. Et tu n'as jamais fait de mal à personne ; personne, personne, personne. Tu n'étais rien ; ou plutôt : tu ne t'étais que trop éloigné de toi-même ; fourvoyé. " Et toute ogive morte sous-marine encore. " Et puis peut-être bien que tu es en train de devenir un homme.



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(c) Olivier Touzeau / Jamais4sans21.com 2008-2018   
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